
Peintre d'exception
VIE DU PEINTRE
- Peintre académique
Dans la première partie de sa vie, Jacques Louis David était un pur produit de l’Académie de peinture à la française. En passant par les maîtres de l'époque, comme Boucher, étudie à l’Académie Royal, passe à plusieurs reprises le concours du Prix de Rome qui pour cette époque était fondamental pour être un peintre reconnu. David est un acharné du travail, il a décidé un jour qu’il aurait ce prix, cela ne l’a pas empêché de le repasser quatre fois pour obtenir la première place. Sa peinture est très scolaire, chaque parcelle est normée dans ses premières toiles : Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé arrivé seulement second au concours en 1774, en 1778 le prix de Rome lui fut finalement décerné pour Les funérailles de Patrocle.
- Peintre de la Révolution
Dans la seconde partie de sa vie, Jacques Louis David s’engage en politique lors de la Révolution, il vote la mort de son roi Louis XVI. Son engagement dans la politique lui coûte un divorce avec Marguerite, cependant pas d’inquiétude il se remettra très vite avec elle. Il se prend de passion pour la représentation des martyrs, comme Bélisaire demandant l’aumône en 1780 et Marat Assassiné en 1793. Après avoir assisté au Jeu de Paume, il décide de peindre cette scène comme gage d’immortalité, seulement cette peinture ne verra jamais le jour, il ne nous reste que des dessins préparatoires. Cette période fort tumultueuse dans la vie du peintre le fera passer à un cheveu de la guillotine.
- Peintre de Napoléon
L’homme de la Révolution à l’avènement de Napoléon se prend de passion pour cette figure. En effet Napoléon sera représenté plusieurs fois dans les toiles de Jacques Louis David. Le plus fameux Sacre de l’empereur Napoléon 1er et couronnement de l’impératrice Joséphine dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804, réalisé entre 1806 et 1807, est une commande de l’empereur lui-même, il demanda de rajouter « au tableau » sa mère qui n’était pas présente, la dynastie est en marche ! David sert la propagande de Napoléon en le glorifiant dans ses toiles, en sur-représentant ses qualités : une horloge peinte à une heure très tardive pour montrer qu’il travaillait tard et dur, un cheval cabré pour montrer sa force et sa fougue. Il décède à Bruxelles en 1825, après la chute de Bonaparte, David est interdit de séjour en France car il est accusé de régicide pour avoir voter la mort de son roi.